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19 décembre 2024

Paie : les principales mesures qui pourraient prendre fin en 2025

En l’absence de reconduction, plusieurs mesures temporaires pourraient cesser de s’appliquer au 1er janvier 2025. Tour d’horizon des principaux dispositifs pour lesquels une mesure législative ou réglementaire est nécessaire pour qu’ils puissent perdurer au-delà du 31 décembre 2024.

Les différents dispositifs concernés pourront bien entendu être prolongés en cours d’année 2025, avec effet rétroactif au 1er janvier. Mais la situation politique inédite crée une période d’incertitude puisqu’il est impossible de savoir lesquelles de ces mesures seront effectivement reconduites et, si elles le sont, si elles auront ou non un effet rétroactif.

Frais de transport domicile travail

S’agissant des frais de transport domicile travail, plusieurs dispositifs ont été mis en place à titre temporaire pour aider les salariés à faire face à l’inflation. Reconduits en dernier lieu jusqu’au 31 décembre 2024 par la LFSS pour 2024, ils cesseront de s’appliquer au 1er janvier 2025. On trouvera ci-après deux tableaux récapitulatifs du régime social et fiscal applicables aux différents types de prise en charge en 2024 et, faute de reconduction, en 2025.

Modalités de prise en charge des frais de transport domicile-travail

Dans ce tableau, les changements à prévoir en 2025 sont mentionnés en caractères gras.

Modes de déplacement Transports publics Véhicule personnel Modes de déplacement dits «durables»
Dispositif de prise en charge Remboursement des abonnements Indemnité kilométrique Prime transport = prise en charge, le cas échéant, sous forme de titres-mobilité, des frais de carburant ou d’alimentation d’un véhicule électrique, hybride rechargeable ou hydrogène Forfait mobilité durable = allocation forfaitaire, le cas échéant, sous forme de titres-mobilité
Caractère facultatif ou obligatoire Obligatoire jusqu’à 50 % du coût de l’abonnement Facultatif au-delà Facultatif Facultatif Facultatif
Bénéficiaires Tout salarié abonné à un service de transport en commun ou à un service de location de vélos Salarié contraint d’utiliser son véhicule personnel En 2024 : tout salarié utilisant son véhicule personnel.

En 2025 : salarié contraint d’utiliser son véhicule personnel

Tout salarié utilisant des modes de transport dits «durables»
Cotisations sociales, CSG et CRDS En 2024 : exonération à hauteur de 75 % du prix de l’abonnement

En 2025 : 50 % du prix de l’abonnement (3)

Barèmes fiscaux En 2024 : 700 € par salarié et par an, dont 400 € au maximum pour les frais de carburant (4).

En 2025 : 600 € par salarié et par an, dont 300 € au maximum pour les frais de carburant

En 2024 : 700 € par salarié et par an.

En 2025 : 600 € par salarié et par an

Impôt sur le revenu Assujettissement

 

Cumul des différents dispositifs

2024 2025
Prime transport + forfait mobilités durables 700 € par salarié et par an, dont 400 € au maximum pour les frais de carburant

Respectivement 900 € et 600 € en Guadeloupe, Martinique, Guyane, à La Réunion et à Mayotte

600 € par salarié et par an, dont 300 € au maximum pour les frais de carburant
Prime transport + remboursement de l’abonnement aux transports publics Autorisé Interdit
Forfait mobilités durables + remboursement de l’abonnement aux transports publics 800 € par an ou, s’il est supérieur à cette somme, montant de la prise en charge obligatoire par l’employeur de l’abonnement aux transports en commun 900 € par an ou, s’il est supérieur à cette somme, montant de la prise en charge obligatoire par l’employeur de l’abonnement aux transports en commun

Mise à disposition d’un véhicule électrique ou d’une borne de recharge

Plusieurs mesures temporaires ont été mises en place ces dernières années visant à inciter l’employeur à mettre des véhicules électriques et des bornes de recharge à disposition de ses salariés. Ainsi, l’utilisation à des fins personnelles par les salariés d’une borne de recharge installée sur le lieu de travail échappe à cotisations et impôt sur le revenu alors que la mise à disposition d’une borne à l’extérieur de l’entreprise fait l’objet d’un régime social et fiscal de faveur.

En outre, en cas de mise à disposition d’un véhicule 100 % électrique, pour le calcul des cotisations et de l’impôt, l’avantage en nature résultant de son utilisation à titre personnel est abattu et les frais d’électricité engagés pour la recharge du véhicule ne sont pas pris en compte. Faute de reconduction, ces dispositifs prendront fin le 31 décembre 2024.

Pourboires

Depuis le 1er janvier 2022, afin de renforcer l’attractivité des emplois en contact avec la clientèle, mise à mal par la crise sanitaire de la Covid-19, les pourboires remis volontairement aux salariés en contact avec la clientèle dont la rémunération ne dépasse pas 1,6 Smic sont exonérés de cotisations et contributions sociales et d’impôt sur le revenu. Cette mesure temporaire, reconduite par la LFSS pour 2024 jusqu’au 31 décembre 2024, cessera de s’appliquer au 1er janvier 2025.

Titres-restaurant

La loi du 16 août 2022, dite «loi pouvoir d’achat », permet à titre dérogatoire et temporaire, jusqu’au 31 décembre 2024, l’utilisation des titres-restaurant pour acquitter en tout ou en partie le prix de tout produit alimentaire, qu’il soit directement consommable ou non. Une proposition de loi, adoptée le 20 novembre 2024 par l’Assemblée nationale, prévoyait de reconduire cette mesure jusqu’à fin 2026. Du fait de la censure du Gouvernement Barnier, cette reconduction ne pourra pas être adoptée par le Parlement avant la fin de l’année 2024.

De ce fait, à partir du 1er janvier 2025, le titre-restaurant ne pourra être utilisé que pour acheter des repas, des préparations alimentaires directement consommables ou des fruits et légumes.

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